C’est’y pas trognon et parfaitement craignos, cette perruque pour chat ?
Manière de jouer à la poupée avec son animal,
de muer Minouche en Barbie…
Ces Kitty Wigs (perruques pour chats donc) sortent des mains d’une certaine Julie Jackson. Cette Américaine, «à l’imagination fièvreuse» (c’est elle qui le dit), propose 4 modèles différents, vendus 50 dollars pièce.
Par exemple le modèle «rose passion» (ci-contre). «Chicken semble ailleurs quand elle porte cette perruque, précise la créatrice, quelque part au pays des barbes à papa où l’air sent les baisers sucrés.»
Tiens, et mon chez-moi ? J’aimerais que lui aussi sente les baisers sucrés. Ni une ni deux, j’ai fait essayer à mes chats une perruque mienne. Et puis c’est Carnaval, non ?
Je dois admettre qu’ils n’ont pas été emballés. L’une a protesté avec des miaulements stridents, l’autre s’est prestement secoué pour faire choir la chose. Impossible de prendre la moindre photo.
Justement, selon Julie Jackson, les Kitty Wigs, calibrées pour un crâne félin, constituent d’abord des accessoires pour photographes professionnels. Les perruques sont d’ailleurs livrées dans une boite ad hoc, «à l’abri des griffes».
Accompagnées surtout d’une souris qui couine pour «aider à diriger le regard stupéfait de Minou».
La créatrice ajoute qu’il faut que le chat apprivoise la perruque et recommande donc de la lui présenter «en douceur».
En fait, Julie Jackson est une fêlée des plus sympathiques. Ses Kitty Wigs constituent une «distraction dans son boulot quotidien».
Et kezako son boulot ? Elle fabrique et commercialise des Subversive Cross Stitch (des canevas subversifs au point de croix). 
Assez hilarants, trouvé-je, tel un canevas à broder, au petit poil, «get fucked» (Miss Jackson a une prédilection pour le mot «fuck»). Ou encore plus grossier, ce «Dieu merci, tu as une grosse queue».
Pour la Saint-Valentin, y a pas mieux.
• Marie-Dominique Arrighi •
